14.4.16

Pour la liberté de procréation, contre les papes depuis Paul VI

Selon madame Smits, le pape François, a tronqué une citation de saint Jean-Paul II dans son "exhortation apostolique", Lætitia amoris:

« Voici la citation complète [selon madame Smits] telle qu'elle figure dans la Lettre du pape Jean-Paul II à Madame Nafis Sadik, secrétaire général de la Conférence internationale 1994 sur la Population et le développement et directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population :
« Ce que l'Église appelle “la paternité responsable” n'est pas une question de procréation illimitée ou un manque de conscience de ce qui est engagé dans l'éducation des enfants, mais plutôt la possibilité donnée aux couples d'user de leur liberté inviolable de manière sage et responsable, en prenant en compte les réalités sociales et démographiques aussi bien que leur propre situation et leurs désirs légitimes, à la lumière des critères moraux objectifs. Toute propagande ou désinformation destinées à persuader les couples qu'ils doivent limiter leur famille à un ou deux enfants devraient être fermement proscrites, et les couples qui choisissent généreusement d'avoir une famille nombreuse doivent être encouragés. »
Finalement, je ne m'intéresse pas à cette manipulation. Je m'intéresse plutôt au contradictions internes subsistant dans l'enseignement pontifical depuis au moins Paul VI.

Faut-il que les époux chaque fois qu'ils couchent ensemble pensent aux données démographiques (les statistiques sont la forme la plus élaborée du mensonge) ? 

Faut-il comprendre que des couples mariés peuvent commettre une faute en ayant de trop nombreux enfants ? Si c'est le cas, il faut l'enseigner et dire clairement quel commandement est directement ou indirectement violé. Il faudrait alors dire si c'est le père ou la mère ou les deux qui commettent une faute.

Il y en a un peu assez de ces phrases interminables, énigmatiques allusives et culpabilisatrices.

Indirectement (et, je veux le croire, involontairement) ces phrases encouragent l'avortement.

Moi, j'ai de l'admiration pour les parents de famille même (trop) nombreuses. Vivent les mamans et les papas ! Au moins, c'est clair. Et je suis fier de les admirer et je les remercie d'avoir mis au monde des gens qui m'aident à vivre comme, je l'espère, je les aide à vivre.

Au lieu de culpabiliser les parents, les souverains pontifes seraient mieux aimés s'ils commençaient par prêcher la liberté d'aimer leurs femmes (dans la mesure où cela plaît à la femme) comme les maris le veulent ? Élever des enfants, c'est un devoir pour la société et pour la nation, pour la famille. Élever des enfants, c'est onéreux et pénible, certes, mais c'est aussi une joie.

Je rappelle que l'encyclique Humanæ vitæ, tout en gardant un certain mérite, est très ambigüe sous le rapport de l'amour des enfants et de la liberté de conscience des époux. J'en ai traité ici. Cette encyclique et l'exhortation apostolique Amoris lætitia sont, tout bien réfléchi, favorables à l'avortement: une femme qui se trouve embarrassée de sa huitième grossesse, se sentant culpabilisée par les statistiques démographiques et par l'incapacité de son mari à apporter suffisamment d'argent à la maison, ne sera-t-elle pas tentée par l'avortement pour se conformer aux exigences des papes, du bienheureux Paul VI, de saint Jean-Paul II et de François sur la démographie, la réalité sociale (le chômage), et les capacités de la famille ? Des exigences qu'elle ne satisfait pas à cause de sa saloperie de mari qui la désire trop et qui ne prend aucune "précaution", le salaud ! en plus c'est un incapable son mari, il ne gagne que 1 200 € par mois ! Cet enfant, je n'aurais pas les moyens de l'élever: supprimons-le ! Conclusions, certes erronées. Mais les papes ne peuvent exposer les raisons qui poussent à un geste et, par ailleurs, condamner ce geste.

"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes." aurait écrit Bossuet
Je ne sais si Dieu se rit. Mais on ne peut prêcher des mensonges et dire ensuite que l'on lutte contre les conséquences de ces mensonges.

On ne peut prêcher les statistiques et tout ce bazar à des femmes simples et naïves qui incitent à l'avortement et ensuite venir condamner l'avortement.

Les papes récents sont des papes totalitaires soumis sans examen sérieux aux hoax médiatiques. Ils prennent de terribles responsabilités devant l'humanité.

Pour illustrer mon propos, voici encore un exemple du totalitarisme bergolien. Le pape se moque d'un pauvre enfant qui garde les mains jointes pour prier. C'est un crime contre la liberté religieuse et la liberté de conscience, contre la liberté d'éducation, la liberté culturelle.



Quelle honte ! Quelle méchanceté !

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