3.7.16

Forces et faiblesses de monsieur Reynouard


On peut sauter la première partie de la vidéo. C'est un plaidoyer contre la consommation, contre le capitalisme et contre la liberté.

Monsieur Reynouard est bien socialiste.

Il prétend que la valeur de liberté conduit au matérialisme ! Difficile de faire un contre-sens aussi radical. C'est bien l'Occident, au moins lui, qui recueillit les démonstrations rationnelles grecques (voir E. Gilson Constantes philosophiques de l'être) au sujet de l'immortalité de l'âme humaine.

Les droits de l'homme sont le contraire du panévolutionnisme. Ils affirment des éléments immuables dans le monde qui change.

Ne parlons pas des autres affirmations fantaisistes de M. Reynouard sur "l'empreinte écologique" et la "surexploitation" de la "planète". La fin du monde arrivera, mais vouloir prévoir l'heure de cette fin du monde est vain, car Dieu mettra fin au monde de façon inattendue (Mt 24,39 et 24,42).

Bref, l'exposé de monsieur Reynouard est faux. La transcendance est au cœur des droits de l'homme. Elle est leur fondement.

Ne parlons pas enfin de sa conception de la liberté... comme absence de liberté. Même si, certes, la possibilité de choisir le mal est une faiblesse, la liberté n'en est pas moins la possibilité de choisir entre plusieurs solutions valables, licites, bonnes. S'ajouteraient à cela de nombreuses considérations nécessaires sur la liberté au point de vue spirituel et psychologique, la liberté morale et la liberté du point de vue juridique. Toutes ces notions doivent être distinguées. La liberté n'est pas exactement la même à tous ces points de vue.

C'est pourquoi du point de vue juridique, il existe une liberté de faire le mal, une liberté de pécher. Cette liberté ne résulte pas d'une tolérance, c'est un droit. Cette vérité scandalise grandement les intégristes de tous bords. C'est pourtant la vérité.

Naturellement cette liberté juridique n'est pas absolue. Là aussi il y a des limites que dicte le bien commun. Du point de vue juridique, il faut faire la différence entre droit à faire le mal (par exemple perdre son temps) et la tolérance (les autorités pourraient, devraient interdire, mais ne le font pas par prudence, car l'interdiction serait pire que la tolérance: par exemple la prostitution), l'interdiction juridique de faire le mal mais qui n'a que des sanctions civiles ou administratives (par exemple omettre d'attirer l'attention sur un défaut caché de la chose vendue) et l'interdiction juridique de faire le mal qui reçoit des sanctions pénales (par exemple le cambriolage).

Bref, c'est bien plus compliqué que ne le croient les intégristes de tous bords (qu'ils soient religieux ou a-religieux) et monsieur Reynouard. Monsieur Reynouard se couvre de ridicule en invoquant l'imam Khomeini, un pauvre homme à la pensée grossière.

D'ailleurs comme je l'ai écrit je soupçonne monsieur Reynouard d'avoir adhéré à la maçonnerie. Je l'ai interrogé sur ce point, il n'a rien répondu. Il se déclare par ailleurs favorable à la maçonnerie.

Mais dans la deuxième partie de sa vidéo vers 22:00 (jusque vers 30:00 où cela repart dans les théories fumeuses où je crois reconnaître la maçonnerie). Vers 22:00 donc il dénonce l'hypocrisie, le double langage de ceux qui, prétendument, défendent les droits de l'homme tout en perpétrant de nombreux assassinats. Il n'ajoute pas, mais cela devient évident pour moi, ces hypocrites invoquant les droits de l'homme comme prétexte à leurs crimes n'ont pas cessé leurs assassinats vers 1948 (dernier assassinat officiel : Bassompierre en avril 1948). Les assassinats discrets ou sous faux drapeau continuent. Il n'y a d'ailleurs pas que les assassinats. Les actes moins graves comme les spoliations judiciaires se perpètrent aussi...

L'exposé de monsieur Reynouard est donc intéressant en ce qu'il raconte un certain nombre de crimes abominables commis par la Résistance et les organes des USA. Ces crimes ne furent même pas poursuivis. Preuve que l'autorité judiciaire a failli à sa mission depuis bien longtemps. L'autorité judiciaire fragmente l'humanité.

Ces crimes se perpètrent encore, j'oserais dire tous les jours, car de la menace d'assassinat à l'assassinat, il y a un lien qui est celui de l'annonce du crime, du crime que l'on prépare au moins mentalement. Les crimes depuis la fin de la guerre se perpètrent de façon plus discrète, mais toujours sans poursuite de l'autorité judiciaire (assassinats de Robert Boulin, de Coluche par exemple qui n'ont donné lieu à aucune enquête sérieuse ; comme la mort de ma fille dans un mystérieux incendie ou la mort d'Édouard Michelin dans un bizarre accident de pêche). Voir aussi le livre Les Assassins de la République qui établit qu'un "service" de tueurs est institué auprès du Président de la République, faisant de l'Élysée un centre d'actions criminelles.

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